La Fop met en avant le « retour sur investissement » de sa cotisation
L’assemblée générale de la Fédération des producteurs d’oléoprotéagineux (Fop) a été l’occasion pour le syndicat de faire valoir son action et de réaffirmer son positionnement vis-à-vis de la Coordination rurale.
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« Ce n’est pas le fruit du hasard » si le colza et le tournesol sont encore des cultures rémunératrices, a affirmé Benjamin Lammert, président de la Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux (Fop) lors de l’assemblée générale du syndicat le 26 novembre 2025. C’est « le fruit d’un engagement collectif depuis plus de 40 ans ».
Selon lui, le travail pour « garantir les débouchés à nos productions » est « l’aboutissement du syndicalisme à vocation économique ». L’assemblée générale a été l’occasion pour la Fop de faire valoir son action, et ce dans un contexte syndical agricole changeant. Les résultats des élections des chambres d’agriculture « nous ont fortement percutés et interpellés », a-t-il souligné.
Du syndicalisme économique plutôt que du « populisme »
Sébastien Windsor, vice-président de la Fop et président de Chambres d’agriculture France, voit deux options dans le contexte actuel. « La première, c’est de faire du populisme, c’est de dire que pour régler les problèmes on va brûler des DDT ou éradiquer les écologistes. » Allusion est faite au nouveau président de la Coordination rurale (CR), Bertrand Venteau, qui a déclaré vouloir « faire la peau aux écologistes » lors du 32e congrès du syndicat.
Deuxième voie possible, selon lui : « Être présent aux côtés des agriculteurs, essayer de trouver des solutions pas à pas avec les filières et les acteurs économiques. » Il s’agit d’une option « parfois beaucoup moins confortable, mais surtout beaucoup plus efficace », a-t-il assuré devant l’assemblée.
Filières et action en justice
Selon Benjamin Lammert, le « retour sur investissement » de la cotisation à la Fop, de « 0,45 €/t de graine au maximum », est directement perceptible via la participation du syndicat à la construction de filières qui apportent une rémunération additionnelle.
Avec OleoZE, la démarche de Saipol qui valorise économiquement la baisse de l’impact carbone du colza et du tournesol, « on peut aller chercher 50, 60, 80 €/t sur la graine », a-t-il notamment mis en balance. Autre démarche valorisée : « le programme “Huile engagée” chez Lesieur, qui représente 23 €/t de graine. »
D’autres actions ont été mises en avant, comme la plainte que « la Fop a déposée à la Cour de justice de l’Union européenne contre la Commission européenne pour inaction sur le sujet des huiles usagées qui rentrent frauduleusement dans l’Union ». Selon lui, « l’impact pour les producteurs européens, c’est 150 €/ha. On a déjà récupéré une partie de cette valeur. »
« Il y a vraiment besoin que nous, agriculteurs, on puisse explique ça autour de nous, auprès de collègues qui ne le perçoivent pas forcément », a déclaré Benjamin Lammert.
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